Ludus Dei
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La vie en rose [Ela]

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Dante F. Vittore
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Dante F. Vittore

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MessageSujet: La vie en rose [Ela] La vie en rose [Ela] Icon_minitimeVen 7 Mai - 12:14

    La piazza San Marco est toujours aussi bondée de monde. Des Vénitiens, des étrangers, des employés ou des étudiants. Les cafés sont pris d'assaut, oui croyez moi avoir son commerce sur la place est un bonheur pour les affaires ! Je me suis installé dans un petit café discret et intimiste, un peu à l'écart. Un vieux tourne-disque passe "La vie en rose", la version d'Armstrong. Cela donne une ambiance calme et feutrée, bien loin de l'agitation extérieure. De toutes manières si le besoin s'en était fait sentir, j'aurais viré le peu de clients qui prennent un verre ici. Une tasse à la main, je savoure un expresso, élégamment avachi sur une banquette de cuir rouge.

    C'est Hypérion qui a insisté pour sortir. Moi j'aurais bien dormi toute la journée, surtout après la semaine éprouvante que je viens de vivre. Ah la vie de couple... que de concessions ! C'est qu'il est exigeant ce foutu titan... Enfin, nous nous entendons relativement bien contrairement à d'autres. Alors je ne vais pas me plaindre. Pas trop. Je crois que rester enfermé le rend dingue. Quand on sait que lui et les siens ont passé des millénaires coincés dans une divine prison... J'espère bien que ça ne NOUS arrivera pas ! J'ai bien trop de choses à faire comme l'aider à se venger et accessoirement régner sur la ville comme l'a toujours voulu mon très cher père... et mon égo.

    Je m'ennuie un peu ici. Mais IL ne veut pas partir. Eh t'attends quoi ? Le déluge ?!!! Le messie ? Hahahaha... Très drôle. Et si je ne l'écoutais pas ? Et si je partais ? Oui d'accord tu vas me pourrir ma soirée si je fais ça, je te connais espèce de vieux râleur ! Oh et puis comme tu veux, on reste, tu n'as qu'à continuer à observer les mortels, moi je m'en fiche. Je sors un livre de la poche de ma veste et me plonge dedans. Un polar comme d'habitude. Mais je m'ennuie encore. Pas d'animation ici, juste quelques clients moroses et mes hommes de main. Le carillon de la porte d'entrée me sort de mon ennui et je relève la tête.

    Tiens ?
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Ela J. Newburry
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MessageSujet: Re: La vie en rose [Ela] La vie en rose [Ela] Icon_minitimeVen 7 Mai - 22:42


Je suis presque sobre ce soir. Je dis presque, parce que… je n’ai pas pu m’empêcher de fumer un peu dans la voiture. Pour me détendre. J’en ai besoin. Pourquoi personne ne veut comprendre… Je ne sais comment je vais rentrer. Je ne sais pas où je serai demain matin, ni avec qui, mais je vois déjà Sixte me faire la morale et Andrea me regarder de travers comme si j’étais qu’une… catin. C’est peut-être ce que je suis au fond… je m’en fous. Je fais cque je veux… Et ce soir… j’ai envie de m’amuser un peu.

-Dois-je attendre votre appel pour venir vous chercher mademoiselle ?


-Hum… non merci Winston. Je me débrouillerai pour rentrer. Ne vous inquiétez pas pour moi, réponds-je en tendant une somme conséquente à mon chauffeur. Ah et… ne dites rien aux autres, sinon ils ne me laisseront jamais tranquille. J’ai envie… de m’amuser sans eux, pour une fois. Je suis sûre que vous comprenez !

-Soyez prudente, mademoiselle…

Un léger baiser posé sur sa joue, et me voilà déjà loin. Intérieurement son petit nom me fait encore sourire. Winston. Majordome anglais pure souche. Qui m’a mis ce gars dans les pattes déjà ? Boh, peu importe. Il est là et pas trop chiant encore. J’ai connu pire.

Le soleil cogne encore contre le pavé malgré l’heure avancée et les lunettes de soleil sur mon nez ne sont pas de trop. D’une, j’ai horreur de la lumière trop puissante qui me fait mal aux yeux, et de deux… ça me permet de me cacher, du moins un peu. Ca va, ici les gens me reconnaissent peu. Il n’y a que les fans assidus qui savent que nous enregistrons ici. Je suis déjà sortie plusieurs fois sans trop me faire remarquer. Si ça tourne mal, j’ai toujours des gens à appeler.

Mon sac sur l’épaule, le brave tranquillement la foule à la recherche d’un café sympa où dîner et passer la soirée, consciente que je pourrais toujours changer. Je laisse glisser sur moi quelques regards interrogateurs, habituée à être ainsi observée. Les gens parlent, se posent des questions. Soit parce qu’ils pensent me connaître… soit parce qu’ils savent pertinemment qui je suis. Et parfois encore… parce qu’ils trouvent mes traits tirés et mon visage fatigué. Je suis jolie, mais bien qu’à peine âgée de 26 ans, j’en parais parfois 10 de plus. La drogue et ses avantages… Ahah.

Mes origines françaises et mes courts dialogues avec ma mère durant ma tendre enfance me permettent de discerner entre toutes une musique entraînante et délicieusement retro dont je parviens à comprendre jusqu’au refrain. Je connais bien cette chanson, et bien que vieille je l’aime beaucoup. Et j’opte finalement pour le café qui la diffuse. Vieillot jusqu’au bout, avec le tintement de la porte d’entrée, mais particulièrement classe. Il y a encore peu de monde à l’intérieur, bien que les rues soient bondées au dehors. Tant mieux. C’est dû je suppose au grand soleil qui ne semble pas vouloir se coucher ce soir.

En ajustant sur mon nez mes sombres lunettes, je me dirige lentement vers le bar et commande un verre d’entrée. Un verre de vin rouge, français, puisque c’est ici la spécialité. Je n’y connais pas grand-chose en vin, mais faire semblant n’est pas bien compliqué. Doucement, je fais tourner le liquide entre mes doigts et en savoure une première gorgée.

-Excusez-moi ?

Je me retourne à peine déjà et je sais avant même de croiser le regard des intéressées que je suis démasquée. Je souris tendrement cette fois et enlève mes lunettes pour leur prouver qu’elles ont raison. Je leur demande de rester discrètes toutefois et accepte de leur signer quelques papiers. L’une d’entre elle réclame une photo que je ne peux refuser. Quand je suis moi-même, je ne suis pas désagréable.

Ce petit regroupement cause autour de nous une certaine agitation mais la plupart des gens de savent pas qui je suis-je pense et d’autres sont trop gênés pour venir à leur tour m’aborder. Je discute un moment avec les demoiselles et les regarde disparaître toutes joyeuses avant de reporter mon verre à mes lèvres…
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Dante F. Vittore
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MessageSujet: Re: La vie en rose [Ela] La vie en rose [Ela] Icon_minitimeJeu 13 Mai - 14:43

    C'est fou comme on peut s'ennuyer rapidement, même quand on est le roi du monde, qu'on est en couple avec un immortel avec un humour relativement bizarre et qu'on torture les traîtres à la cause du parrain tous les soirs après le dîner. J'avoue que j'aurais de loin préféré rester au palazzo, me détendre dans un bon bain avec un verre de bon vin et une jolie fille pour me masser les épaules. Pour une raison que j'ignore, cet imbécile flamboyant d'Hypérion veut absolument rester ici pour regarder les gens. Merde ! Pourquoi les humains le passionnent-ils à ce point là ? Ne suis-je pas l'humain le plus intéressant au monde ? Non, effectivement là j'exagère. Je suis bien conscient d'être un parfait représentant du salaud dans toute sa splendeur. Mais je n'ai pas été élevé pour être un gentil garçon, ça ne m'empêche pas de rester poli, souriant et adorable comme le désire ma chère mère. Pfff... à presque trente ans, toujours le fiston à sa maman.

    Ah mais la "mama", c'est sacré chez nous ! On ne touche pas à la "mama" vous comprenez ? C'est comme de toucher à la Vierge Marie, c'est un sacrilège. Encore que je n'ai jamais été croyant mais bon... On efface pas des années de catéchisme d'un claquement de doigts... même divin. Je commande un nouvel expresso, sors une cigarette, indifférent à l'interdiction de fumer ici. Le patron sait qu'il a intérêt à garder ses réflexions pour lui. Et tant mieux. On me fout la paix et c'est très bien comme ça. Je ne suis pas comme ce crétin de titan, je ne cherche pas spécialement le contact de mes semblables. Pas aujourd'hui du moins, pas en cet instant.

    Mon regard est soudain happé par un petit attroupement. Tiens ? Qui donc m'offre un instant incognito ? Qui donc s'offre toute l'attention de la populace, me laissant seul comme un con à attendre ce putain d'expresso qui ne vient pas ? Agacé, je me lève, bien décidé à me la jouer chieur en puissance et sale petit con égoïste. Pourtant, quand je vois cette fille cachée derrière ses lunettes de soleil, je ne peux pas m'empêcher de sourire légèrement et toute ma colère retombe. Peut être parce que je sens qu'Hypérion est devenu subitement très attentif.


      *Pas touche vieux croûlant ! Je l'ai vue en premier, elle est à moi !*


    Non mais oh... je ne vais pas me laisser faire par ce type sous prétexte qu'il est immortel et qu'il peut cramer tout ce qui bouge ! Qui a besoin de mon corps, hum ? Bien, après cette petite mise au point intérieure et silencieuse, je fixe le barman avec un sourire léger et lui demande un verre de vin plutôt qu'un café. Oui je ne suis pas rancunier. Pas quand une jolie fille est dans le coin, qu'elle semble intéressante et complètement allumée. Oui ça se voit dans ses yeux, elle vient d'enlever ses lunettes. Jolis yeux, un rien voilés par quelque chose que je connais un peu : la drogue. Personnellement je n'en ai pas souvent consommé, je préfère de loin garder le contrôle et ma dignité.

    Les groupies sont parties et je suis seul à côté d'elle. Merci Seigneur ! si tu existe bien entendu. J'ai pas l'impression que ce soit le cas. J'en profite pour mieux la regarder. Elle est jolie oui, une espèce de beauté un peu abîmée. Normal pour une fille qui se came régulièrement, ce qui a l'air d'être son cas. Rien que ses cernes lui donnent un air épuisé, comme si la vie ici n'avait aucun intérêt. Je bois une gorgée de vin et la regarde à nouveau. Hypérion est attentif. Non, rien de divin en elle ni même de titanesque... elle est tout simplement et merveilleusement humaine. Voilà qui simplifie beaucoup les choses.


      "On dirait que vous êtes connue. Excusez ma curiosité de néophyte mais qui êtes vous ?"
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Ela J. Newburry
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MessageSujet: Re: La vie en rose [Ela] La vie en rose [Ela] Icon_minitimeMar 18 Mai - 23:13

Oh, mais que vois-je !? Bel homme… qui se dirige… vers moi ? Cela a au moins cet avantage d’être célèbre. Même les mecs sexy vous abordent. Même quand vous avez des cernes et -ô mon dieu- une mine affreuse, je viens de voir mon reflet dans la bouteille de vin. Hum… tant pis. Il est trop tard pour s’éclipser dans les toilettes ou même tenter un remaquillage express. Et puis… si encore je savais peindre mon visage…

C’est étrange. J’ai l’impression d’avoir déjà vu cet homme quelque part. Si c’est le cas, il a forcément déjà attiré mon attention. Grand, beau, sombre… Propre sur lui et… cette allure de tombeur… Hum, de toute façon, je juge très mal les gens d’ordinaire. Je me suis faite avoir bien trop souvent et suis passée à côté de gens charmants à cause de premières impressions. Mauvaises impressions… quand on est camé dès le matin huit heures, on a un peu du mal à régler ses perceptions…

A sa question, j’écarquille les yeux mais souris tout de même. Un sourire léger, naturel, dévoilant une rangée de dents parfaitement alignées bien que légèrement jaunies par le tabac. A peine… peut-être si peu que cela ne se remarque pas.

A son accent, je reconnais là un italien véritable. Pas un anglais, c’est certain. Ni un français. Du moins, je ne crois pas. Non. Un italien. Charmeur… et charmant.

Et il dit ne point me connaître. Voilà bien longtemps que je n’ai pas été abordée par quelqu’un qui ne sait pas qui je suis. Je veux dire, hormis la police, ou des médecins… Bref. C’est là justement l’occasion d’en jouer un peu. Oui, je sais faire ça moi. Je suis pas complètement débile ni camée au point de ne pas pouvoir m’amuser d’une situation.

-Si vous n’en savez rien ça me va aussi. Disons que… je ne suis… personne ! Vous et moi sommes deux parfaits inconnus qui se nous sommes auparavant jamais vus et qui discutent simplement autour d’un bon verre de vin…

A ces mots, je lève mon verre dans sa direction puis éclate de rire. Un rire nerveux, presque honteux, et, soupirant, je passe une main sur mon visage puis dans mes cheveux avant de m’accouder au comptoir. Je secoue négligemment la tête comme pour signifier à mon interlocuteur que s’il a un commentaire, c’est vraiment pas la peine. Je suis dingue et jle sais. Franchement pas timide, et du genre à raconter n’importe quoi.

C’est bête mais… cet homme, à me regarder comme ça avec ses petits yeux sombres, me ferait presque rougir. La tête reposant dans la paume de ma main, elle-même rattachée à un bras posé sans gêne sur le bar, je lui jette un regard furtif et me cache à demi derrière ma frange devenue trop longue depuis longtemps. Balançant alors mes jambes dans le vide, je fredonne doucement la chanson diffusée par la radio. Je l’écoutais déjà étant petite, avant mes 4 ans en réalité, mais en français. J’aime bien la France. Et surtout, j’aimerais bien y retourner. Ca fait un bail depuis le dernier concert… Le prochain album c’est sûr, on lfait là-bas. Enfin, si celui marche bien, déjà. Et… si on peut un jour sortir d’ici. J’ai pas bien compris ce qu’il se passait mais je crois qu’avec… les dieux… -et, ô bon sang ça me fait toujours bizarre de dire ça en sachant qu’ils sont vraiment là quelque part- on ne peut plus bouger de la ville et aller nulle part. J’espère que la plaisanterie ne va pas durer trop longtemps, on a des concerts à donner, nous, et de la promo à assurer… Il faudrait que jme renseigne, d’ailleurs. On doit bien pouvoir se produire quelque part dans cette fiche ville. Tiens… et si je lui demandais à lui ? Il a l’air de bien connaître le coin…

-Vous connaissez pas une salle de spectacle ? Jsuis à près sûre d’avoir entendu parlé d’une mais… je ne sais plus ni son nom, si où elle se situe, ni…


A mesure que je pose ma question, de manière vague et embrouillée je le conçois, il soulève avec douceur leS quelques mèches qui lui cachent mon visage et obstruent ma vue, par la même occasion. Je suis d’abord gênée puis me dis simplement que ce n’est pas correct de parler aux gens en ne les regardant pas dans les yeux. C’est vrai, après tout. Oh et… depuis quand je me soucie de ce qui est correct ou non ? C’est fou ce que je peux être bizarre sans la poudre…
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Dante F. Vittore
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MessageSujet: Re: La vie en rose [Ela] La vie en rose [Ela] Icon_minitimeLun 24 Mai - 22:40

      -Si vous n’en savez rien ça me va aussi. Disons que… je ne suis… personne ! Vous et moi sommes deux parfaits inconnus qui se nous sommes auparavant jamais vus et qui discutent simplement autour d’un bon verre de vin…


    Elle est vraiment mignonne. Et ce petit air gêné n'arrange rien. J'entends déjà Hypérion rire dans ma tête, dire qu'il la trouve follement amusante. Pas touche je t'ai dit ! Elle est à moi. Cette espèce de compétition entre lui et moi pourrait me pousser à accélérer les choses mais j'aime prendre mon temps. Pourquoi gâcher le moment si agréable d'une première rencontre ? D'une flopée de jurons intérieurs, je fais taire le titan pour quelques minutes et me concentre sur ma compagne. Oui j'aime beaucoup ce regard un poil allumé qu'elle pose sur moi. Oui faisons comme si nous étions de simples inconnus. C'est à mon avis terriblement amusant. Pour ne pas dire excitant, je ne tiens pas à passer pour un goujat, n'est ce pas mesdemoiselles et mesdames ?

      "Des inconnus... ça me convient tout à fait."


    Oui, il vaut mieux éviter que tu sache qui je suis. Un mafieux, un homme violent, qui ne désire qu'une chose, que tes yeux ne brillent que pour moi. Un titan aussi, un immortel au caractère épouvantable. Non je ne suis pas un gentil garçon. Je suis de ceux pour qui l'on soupire, que l'on désire. Pas qu'on épouse et avec qui on se sent bien, sereine. Ma pauvre chérie, ma pauvre princesse. Tu es connue ? Soit. Moi aussi mais sûrement pas pour les même raisons.

      "-Vous connaissez pas une salle de spectacle ? Jsuis à près sûre d’avoir entendu parlé d’une mais… je ne sais plus ni son nom, si où elle se situe, ni…

      -Hum... ça se monnaie ce genre d'information, je réplique avec un sourire."


    J'approche doucement ma main de son visage et écarte quelques mèches de cheveux pour mieux la voir. Elle semble un peu gênée. J'aimerais que le rouge lui monte réellement aux joues, elle doit être tellement jolie ainsi. J'approche lentement mon visage, puis, sans prévenir, lui vole un baiser avant de m'écarter et de boire une gorgée de vin le plus naturellement du monde tout en écoutant Hypérion approuver mon geste avec une certaine délectation. Oui je sais papy, tu es ravi. Mais laisse moi tranquille, elle n'est pas pour toi, combien de fois vais-je devoir te le répéter ? Tu es sénile ma parole !

      "Il y a bien La Chimère, une salle de concert très agréable, dans le quartier Dorsaduro. Si vous le désirez je peux vous y conduire. Bien entendu même si tout a un prix, je me contenterais de votre compagnie en paiement de cette visite guidée."


    Je pose de l'argent sur la table pour régler nos consommations. Je n'ai plus tellement envie de rester ici mais il me semble que la jeter sur mon épaule et l'enlever serait de mauvais goût. De très mauvais goût. Cependant je m'accorde la liberté de prendre sa main et d'y déposer un léger baiser. Oui je suis un incorrigible charmeur et alors ?

      "Puis-je vous suggérer une petite balade sur les canaux ? Je vous ferais visiter et vous montrerais cette fameuse salle de concert qui a échappé à votre regard, signorina."


    Qu'elle accepte ou qu'elle refuse, le résultat sera le même : je ne la laisserais pas partir. Elle l'ignore encore mais elle m'appartient déjà. Suis moi ou bien refuse ma princesse, ce qui va suivre sera plus ou moins musclé selon ta réponse.

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Ela J. Newburry
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MessageSujet: Re: La vie en rose [Ela] La vie en rose [Ela] Icon_minitimeMar 25 Mai - 15:49

Je ne comprends pas. Ca remonte à quand la dernière fois que j’ai attiré l’attention d’un homme aussi propre sur lui ? En fait, il me fait un peu penser à Mastroiani. Mais oui, ça existe, les gentlemen ! Encore une erreur de jugement, sûrement. Peut-être. Mais qu’importe, pour l’instant.

A son baiser, le doute n’est plus permis. C’est un dragueur, un charmeur. Et il prétend ne pas me connaître ? J’ai du mal à le croire, à présent. Mais enfin, peut-être.

C’est un joueur, aussi. Ca ne me dérange pas. J’aime pas. Enfin je crois. Je ne sais pas pourquoi il m’a embrassée, mais je suis heureuse qu’il l’ait fait. Ca ne veut dire, après tout. Du moins, pas grand-chose. J’aime ce genre d’imprévu. C’est un peu comme dans les films. Quel inconnu sobre et aussi parfait se jetterait sur vos lèvres au premier regard ? Moi je n’en connais pas. Sauf peut-être, lui. Son nom ? Je ne le connais pas, et n’en saurais rien. On s’est promis l’anonymat. Jusqu’à quand ?

Il est beau. J’ai envie… de toucher son visage, de l’embrasser encore. D’écrire pour lui, peut-être. Sur lui… Et de prolonger la rencontre… Je le suivrais au bout du monde.

« Tu n’es qu’une idiote, Ela Newburry ». J’entends déjà Sixte, ou Vince, d’ici. Si je m’en remets à cet homme, et que cela se passe mal, voilà comment cela finira. Ce ne sera pas la 1ère fois. Alors, tant pis.

-Je n’ai pas besoin d’y aller, je voulais… juste… connaître son nom,
dis-je en me perdant une fois de plus dans ses yeux.

Je suis comme hypnotisée. Il pourrait faire de moi n’importe quoi. J’ai envie de son corps, j’ai envie de sa bouche. Prête à n’importe quoi encore, pour qu’il me touche. J’aimerais bien le ramener chez moi et lui donner une de mes pilules dorées. Puis m’endormir dans ses bras et planer comme jamais, sur des plages tropicales nos corps nus enlacés, et la musique, toujours… Je sais que tout cela n’est pas réel, mais les gens n’ont pas idée à quel point cela semble vrai. Et le bien que cela fait…

La Chimère… encore faudra-t-il que ce nom s’imprègne dans ma tête. Oui, je m’en souviendrai. Et puis j’en parlerai aux garçons, et à Dan. Il va falloir que l’on joue, un soir. Peut-être même plusieurs, si cela se passe bien. On verra… Pour l’heure, je suis sur le point d’accepter une plaisante balade…

-Allons-y.

Je viens de frémir au contact de ses lèvres sur ma peau. Et dans un sourire, je lui offre mon bras. Ne devrais-je pas lui dire que demain, sa photo sera en première page des journaux ? Sans doute pas ceux qu’il a l’habitude de lire, mais tout de même… Non, si vraiment il ne sait pas qui je suis, je n’ai pas envie de le lui révéler. Pas tout de suite. Une histoire d’inconnus, ça me plaît bien. Ca donne un peu de magie à un quotidien morne, et gris. Ainsi je le laisse régler ma note, et nous sortons, direction les canaux.

Dehors, les gens nous regardent. Je m’en fous. Je laisse ceux qui le veulent nous prendre en photo, et adresse même quelques sourires aux paparazzis. Ca les étonne toujours. Comme si, depuis le temps, j’étais pas habituée à leur présence. Je les vois, chaque fois, aussi bien cachés soient-ils. Ce sont toujours les mêmes. Ils n’ont pas beaucoup d’imagination.

Peu à peu, je me sens en confiance avec cet homme dont je ne connais ni le nom, ni la fonction. La timidité, ça me va bien 5 minutes. Après, j’oublie un peu qu’on ne se connaît pas, et je suis juste… moi.

-Les canaux, hein. Ca fait un peu cliché, dis-je en tournant autour de lui, mes yeux plissés pour mieux faire face au soleil.

Je me moque, gentiment.

Il fait beau, il fait chaud. Les gens s’agitent, se parlent, s’aiment, se fritent. Certains rient, et la musique est presque la même diffusée par les radios. Tiens, de l’anglais ! Bah, on est partout. Une reprise des Beatles, ça me fait sourire.

Lui s’avance, et toujours un peu folle, je continue de lui tourner autour, comme l’aurait fait il y a 10 ans l’adolescente que j’étais avec son petit ami de l’époque. Je ne réfléchis pas, je vis comme j’ai envie, il me suffit d’un peu d’acide ou plus simplement encore d’une mélodie pour me voir pousser des ailes et me projeter dans un autre monde. Mieux, un film. Une sorte de comédie musicale. J’dois être carrément cinglée…

-Vous connaissez ça ?

Alors me rapprochant de lui, je reprends avec la radio le refrain de la chanson, on ne peut plus évident.

-Falling, yes I’m falling, and she keeps calling, me back again !

Ca le fait sourire, et moi rire. L’anglais, ça me va quand même vachement bien mieux. L’italien… à part un mot, ou deux… Et puis cette chanson nous va bien. Bon, elle est peut-être un peu radicale mais… Je trouve ça terriblement amusant.

Je ris encore, puis il me retient par la main. Une gondole nous attend. Il est temps de voguer sur la Lagune…



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I've just seen a face,
I can't forget the time or place
Where we just meet.

She's just the girl for me
And I want all the world to see
We've met, mmm-mmm-mmm-m'mmm-mmm.


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MessageSujet: Re: La vie en rose [Ela] La vie en rose [Ela] Icon_minitimeMar 1 Juin - 13:11

      -Je n’ai pas besoin d’y aller, je voulais… juste… connaître son nom


    Hypérion ricane. Comment ça je viens de me prendre un refus à peine voilé dans la tronche ?! Mais non vieux croulant, regarde la. Elle a les yeux qui brillent et là je sais que c'est gagné. Loin de me sentir victorieux comme avec les autres filles que je peux séduire de quelques mots ou bien d'un regard, je suis juste satisfait et... soulagé. Oui j'aurais eu l'air bien stupide si elle n'était pas tombée dans le panneau, mais ce n'est pas ça le pire. Je crois que j'en aurais été blessé au point de cramer ce bar.

    Oui je sais, un peu expéditif mais depuis que ce crétin de titan me possède, je suis beaucoup moins patient qu'auparavant. D'ailleurs les paparazzis comment sérieusement à me pomper l'air. Un coup d'oeil à quelques uns de mes hommes qui passent pour de simples clients et je sais que demain mon visage ne sera pas affiché en première page d'un magazine qui ne respecte pas la vie privée des gens. Comment cette fille peut-elle supporter ce remue-ménage permanent autour de sa personne ? Ah oui la drogue. Très utile dans ces cas-là et elle semble bien plus patiente que moi. La force de l'habitude sûrement.

      -Allons-y.


    Je souris et me lève, prenant son bras et l'entraîne à l'extérieur. Il fait beau et d'un geste rapide, je pose sur mon nez une aire de lunettes de soleil. Encore des paparazzis... dont mes hommes de main vont se charger. J'en jubile d'avance et entraîne ma compagne vers les canaux pour qu'elle n'assiste pas à une scène qui pourrait heurter sa sensibilité que je devine à fleur de peau.

      -Les canaux, hein. Ca fait un peu cliché

      -Certes... mais croyez moi c'est le meilleur moyen de circuler ici !


    Nous passons devant une gondole... et continuons notre chemin. Je veux bien sacrifier un peu à la tradition mais la gondole avec l'espèce de guignol qui chante des balades à en faire pleurer une grand-mère déjà sourde, non merci. Je risquerais de commettre un acte violent, très mauvais pour mon image. Je préfère entraîner la jeune femme jusqu'à un petit bateau à moteur, un vrai petit bijou d'apparence discrète pourtant. L'important se situe dans le moteur pas sur le tableau de bord qu'Hypérion a fait refaire en acajou. Personnellement je trouve ça un peu tape-à-l'oeil mais bon... autant lui faire plaisir.

    J'allume la radio et rit d'entendre ma compagne chanter. Oui elle a vraiment une très jolie voix. Nous voguons quelques minutes puis je coupe le moteur et lui désigne un bâtiment.

    -C'est ici. Je suis navré de ne pas pouvoir vous faire visiter l'intérieur, il faudra revenir demain en début d'après midi. Il est trop tard pour aujourd'hui.

    En effet, la nuit commence à tomber et je me demande sérieusement si proposer le gite et le couvert à ma compagne serait déplacé. Je me tourne vers elle et sourit gentiment. Elle est sagement assise, le regard fixé sur la Chimère, l'air à moitié dans son monde. Adorable non ? Je m'assois à côté d'elle et embrasse doucement sa main.

      -Je vous ramène ? Ou bien désirez vous que je vous conduise autre part ?


    J'en profite pour la détailler un peu plus. Vraiment jolie... et fascinante. Une petite poupée brisée qui carbure à la drogue. Non vraiment, je n'ai jamais su me contenter d'une fille ordinaire.

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MessageSujet: Re: La vie en rose [Ela] La vie en rose [Ela] Icon_minitimeMer 2 Juin - 0:35

Appuyée à son bras secourable, je gère tant bien que mal mon déplorable équilibre le temps de monter dans son petit bateau à moteur. La mer, les bateaux… et enfin les fleuves et les canaux, c’est pas vraiment mon truc. Ni l’eau. C’est pas comme si j’avais passé des journées entières à la plage ou à la pêche… Je n’avais jamais vu la mer avant mes 18 ans, en fait. Avant que Lugh ne nous y amène tous en voiture. Et monter sur un bateau, aussi petit soit-il, me fait toujours un drôle d’effet. Ca tangue, c’est à la fois amusant et effrayant, cette impression qu’à chaque instant la coque peut basculer. C’est un peu comme la vie. On se laisse porter. Des fois il faut faire prendre des décisions pour choisir son trajet, manœuvrer. Et d’autres… on se retrouve enseveli sous une vague sans même savoir pourquoi. C’est juste… comme ça.

J’aime bien Venise. C’est différent de Londres, de Paris, de New York, de Los Angeles… c’est complètement à part, mais c’est bien aussi. Plus… reposant. Romantique ? Baah. Pas tant que ça. Il suffit juste d’y croire. Mais il existe des coins de paradis partout où l’on passe. Et la propriété Mastroiani… donne beaucoup de place au rêve et à l’imagination. C’est bon pour la création. Bon pour mon métier. Oui, en fait… C’était une très bonne idée de venir ici.

Mais le soleil me fait mal aux yeux. J’ajuste sur mon nez mes lunettes de soleil et jette un bref coup d’œil à mon guide de la soirée. C’est un énième sourire pour lui qu’il me rend. Bah, cque jme sens laide. Qu’est-ce qu’il veut, au juste ? Je n’aurais peut-être pas du accepter cette promenade. On ne sait jamais. Je ne vaux rien. Rien à part… Beaucoup d’argent. D’ailleurs… Ca me parait complètement absurde qu’il ne sache pas qui je suis. Personne n’invite quelqu’un comme moi en balade. Je veux dire, surtout pas un parfait inconnu.

Je jette un bref coup d’œil au bâtiment qu’il me désigne. Il ne m’a toujours pas donné son nom. Mais peu importe, j’y reviendrai. Quant à sa question… je fis mine de l’ignorer totalement.

-Vous n’avez véritablement aucune idée de qui je suis ?

J’insiste, oui, en anglais cette fois. L’italien, très peu pour moi. Je ne suis pas encore à l’aise avec cette langue, d’autant plus que je ne le parle qu’avec Vince. Et qu’en ce moment d’ailleurs… on parle pas beaucoup.

Cet homme m’intrigue. Je crois qu’il l’a compris. Est-ce qu’il en joue ? Ca, je n’arrive pas à le savoir. Cette situation est étrange. Je sais qu’il y a des risques et je ne parviens pas à me sentir en danger. Je n’ai envie que d’une seule chose à vrai dire… lui faire confiance. M’abandonner un peu à cette insouciance qui ne demande qu’à prendre le pas sur tout le reste.

-Vous allez vraiment me ramener ? Tout simplement ? Pas de… d’entourloupe ?


Il me regarde en fronçant les sourcils, et finit tout simplement par ôter ses sombres lunettes. Je fais de même, et nos regards se croisent, longuement. Il a l’air si… sérieux. Et puis il sourit. Okay… j’ai l’air complètement… débile, ridicule. Ma question était ridicule, mon comportement est ridicule, mes inquiétudes le sont aussi. Mais si vraiment il ne sait rien alors… non, il ne peut pas savoir. Il n’a pas idée. Essayer de vivre comme tout le monde quand on est leader des Unknown Soldiers, c’est avoir beaucoup de courage… et presque impossible. J’ai déjà été enlevée, une fois, au début. C’était pas méchant, mais vraiment bizarre. Oui, c’est rare, mais il y a des malades. Je fais tout pour ne pas avoir peur… Et pourtant certaines fois elle revient au galop. Comme ça. Je ne contrôle rien.

Nerveuse, je me lève en grimaçant.

-Hum… pardon… pardon, vraiment, c’était…nul. C’est juste que… hum…

J’ai un moment d’absence, un vertige, et manque tomber par-dessus bord. Une main simplement me retient. J’imagine qu’il n’a pas beaucoup d’effort à faire pour retenir un corps si fin, si maigre, si… faible. Doucement, je relève la tête et me laisse finalement aller contre le torse de cet homme qui semble s’inquiéter de mon état. Une main posée sur mon front, je me remets progressivement. Je commence à me souvenir, enfin.

-Je suis désolée. J’ai mal au cœur. C’est, euh… l’eau.


Et je désigne le canal d’un bref mouvement circulaire. Puis me perds de nouveau dans ses yeux noirs. Le bateau est arrêté. Je ne sais pas encore combien de temps je « survivrai » au lent va-et-vient des flots. Mais je n’y prête plus vraiment attention. Je suis à présent entièrement happée par sa seule présence, son visage si près du mien, ses mains autour de ma taille et son souffle chaud et doux sur mon front.

-Peu importe... du moment... qu'on quitte ce bateau.

Oui, emmène-moi où tu veux, sur la terre ferme. Et... approche... encore... Mhhh...
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Dante F. Vittore
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MessageSujet: Re: La vie en rose [Ela] La vie en rose [Ela] Icon_minitimeJeu 3 Juin - 13:54

Être en compagnie d'un inconnu peut se montrer parfois dangereux. Plus encore si l'inconnu n'est pas très honnête et verse régulièrement dans la violence et un sadisme profond. Cet inconnu c'est moi. Et pourtant, en me voyant on pourrait dire qu'avec cette jeune femme, je suis doux comme un agneau. Attention ne vous méprenez pas. Je suis certes violent mais très rarement avec les femmes. Et avec elle, j'essaye de me comporter le mieux possible. Pourquoi ? Oh tout simplement parce que son air perdu m'attendrit autant que possible.

Elle me donne envie de rire. On dirait bien que les petites vagues qui frappent la coque pourraient la faire tomber. D'ailleurs elle tombe. Je la rattrape d'une main et la fait asseoir près de moi. Là je ne peux pas retenir un petit rire gentiment moqueur. Elle n'a pas du tout le pied marin ! Et dire que mon père me traînait à la mer dès qu'il en avait le temps et m'emmenait à la pêche, "une affaire d'homme" selon lui, prétexte pour pouvoir discuter avec moi. Et nous ramenions notre pêche à ma mère, sans lui dire que parfois, nous achetions un poisson sur le marché pour justifier notre absence.

    -Vous n’avez véritablement aucune idée de qui je suis ?

    -Vous n’avez véritablement aucune idée de qui je suis ? je répète avec un sourire charmeur. Je vis un peu dans mon monde, j'ajoute avec un sourire d'excuse. Et je sors très peu, mon travail ne m'en laisse pas le temps.


Oui entre torturer, magouiller et les opérations financières illégales... Je n'ai pas énormément de temps à moi, d'autant plus qu'Hypérion aime bien prendre le contrôle de temps à autres.

    -Vous allez vraiment me ramener ? Tout simplement ? Pas de… d’entourloupe ?


Là j'avoue que je suis étonné. Evidemment que je compte la ramener sans entourloupe ! Je suis un gentleman ! Enfin oui... parfois. Mais pour une fois que j'essaye de me comporter le plus honnêtement du monde on ne me fait pas confiance ? Je me contente de hocher la tête lentement, un peu blessé par cette marque de méfiance. Elle s'excuse, manque de tomber à l'eau encore une fois. Et encore une fois je la rattrape et cette fois, je prends garde à bien la caler contre moi, histoire qu'elle ne fasse pas la première page demain dans la rubrique "faits divers".

    -Peu importe... du moment... qu'on quitte ce bateau.


Son visage est beaucoup trop près, son corps aussi... Je meurs d'envie de l'embrasser, mais le gentleman en moi sait que ce ne serait pas correct. Raaaaah ! Foutu gentleman ! Entre lui et Hypérion, j'ai l'impression de devenir dingue. Je glisse doucement mes mains sur sa taille, juste pour l'empêcher de tomber à l'eau bien sûr... Et tout naturellement, mes lèvres se posent sur son front.

    -Je vous invite à dîner ?


Crétin ! Ah je me bafferais volontiers ! Mais qu'elle accepte ou qu'elle refuse, je ne me sens pas prêt à l'abandonner. Non. Puisqu'elle réveille une certaine forme de schizophrénie en moi, elle en subira les -délicieuses- conséquences. Mes lèvres glissent doucement de son front à sa bouche et je l'embrasse avec une certaine douceur qui se meut bientôt en un désir à peine réprimé. J'en veux davantage...
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Ela J. Newburry
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MessageSujet: Re: La vie en rose [Ela] La vie en rose [Ela] Icon_minitimeJeu 3 Juin - 17:50


Son geste me gêne presque autant qu’il me surprend. Il semble si familier… Un baiser sur le front ? C’est là la propriété d’un père, d’un frère, d’un ami peut-être. Habituellement, ce sont les lèvres de Sixte qui se posent sur ce front. Parfois celles de Lugh, ou Vince, rarement. Cet homme me trompe peut-être, surement, mais je me sens plus que n’importe où en sécurité dans ses bras. Cela fait longtemps que je n’ai pas apprécié cela chez un homme. Autrefois se furent ceux de Lugh. Mais les choses ont changé depuis et même si je sais qu’il serait prêt à tout pour moi, nos contacts n’ont plus rien à voir avec ceux du passé.

Entre les bras de cet homme, dont je ne connais strictement rien, pas même le prénom, je me sens bien. Protégée. Presqu’invulnérable. J’ai soudain cette impression de légèreté, la sensation d’être enveloppée de coton, de vivre ailleurs. Je me sens comme transportée… La plupart des gens trouveraient cela idiot, mais pour moi, ça ne signifie qu’une seule chose : il est pareil à la drogue. A peine essayé, déjà accro ! Sans doute est-ce réellement possible… mais je ne connais que trop ma maigre volonté. J’en veux davantage, je refuse que cela s’arrête. Qu’il m’emmène donc où il le désire, je le suivrai au bout du monde. Jusqu’à ce que l’effet miracle s’estompe et que je reprenne conscience de la dure réalité. L’amour, c’est comme à chaque prise de pilule. On sait que ça ne durera pas, et pourtant, on ne peut pas s’empêcher d’y prendre goût. On a hâte que ça commence, on se sent tellement bien… Je vis peut-être depuis trop longtemps dans l’illusion, mais je n’ai aucune envie d’en sortir. Parce que je sais très bien comment cela finira. Et je suis trop lâche pour mourir. Depuis la déception de la dernière fois, je ne crois plus autant en l’au-delà. Je sais qu’il ne m’y retrouvera pas. Ca n’a plus aucun intérêt, alors… Je veux profiter encore un peu au moins, de ce que l’on m’offre ici bas…

Sans crainte, je penche la tête en arrière et éclate d’un rire nerveux. Je sais qu’il ne prendra pas le risque de me laisser basculer en arrière. C’est la deuxième fois qu’il m’empêche de passer par-dessus bord, après tout. Blottie contre lui, je tapote doucement son épaule pour m’occuper, tandis que je fais mine de réfléchir à sa question. Mes doutes, mes inquiétudes sont toujours là, mais des années passées à aspirer de la poudre blanche tendent à me faire oublier l’aspect sombre de la situation. Je n’ai pas envie d’avoir peur, au contraire d’avoir confiance et de profiter. Peu importe que mon imaginaire me joue des tours et me trompe négligemment. Cette rencontre ressemble de près à celles auxquelles on assiste dans les films et pour rien au monde je n’y mettrai moi-même un terme. N’est-ce pas là une délicieuse aventure, dont j’ai au fond toujours rêvé ? Je ne suis pas aussi sombre et terre-à-terre qu’on le prétend. Pourquoi refuserai-je d’être traitée avec tant de considération et de délicatesse ? Dans les bras de cet homme, j’ai l’impression ridicule mais ô combien enchanteresse… d’être une princesse.

-Mais volontiers, monsieur…

Je laisse volontaire ma phrase en suspend espérant peut-être qu’il me livre son nom, mais il n’en a visiblement pas l’intention. Et tant mieux, à vrai dire, car ce qu’il s’apprête à faire me semble à des lieux plus agréable et enivrant…

Le baiser que j’ai tant souhaité quelques minutes auparavant, il me le donne maintenant. D’abord surprise, je m’abandonne à son étreinte puis rapidement, en viens à réclamer moi aussi ses lèvres avec une fougue non maîtrisée. Je me hisse sur la pointe des pieds et me cramponne davantage à lui. Du bout des doigts j’effleure son cou et plus précisément sa pomme d’Adam, partie du corps d’un homme qui me fascine et plus encore, provoque chez moi d’incontrôlables frissons.

Enfin il s’écarte, je reprends mon souffle et ferme doucement les yeux. Je n’ai pas le moindre regret, et ne me sens pas le moins du monde gênée. J’en recevrais même encore volontiers, mais mon prince charmant n’a pas ignoré mon mal et nous rentrons à présent à quai. Avec délicatesse, il me soulève et me dépose sur le rebord de béton. Je me relève et l’attends, puis me pends à son bras sans poser la moindre question. J’hésite à lui redemander son nom, à passer même au tutoiement. Mais pour cela il faudrait encore que je parle, et ce moment est tellement savoureux que j’ai peur de tout gâcher en ouvrant la bouche. Je me contente alors de le suivre puis d’une question toute simple :

-Où allons nous ?


Chez lui, évidemment ! Non, cela ne me dérange pas. Cela ne me dérange plus. Je n’ai plus peur, mais au contraire très envie de poursuivre la soirée. Avec lui, près de lui… peut-être encore dans ses bras…

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Dante F. Vittore
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MessageSujet: Re: La vie en rose [Ela] La vie en rose [Ela] Icon_minitimeVen 11 Juin - 23:00



Je la dépose sur le quai avec un sourire. Adorable... et franchement attirante. le baiser a été bref, trop bref à mon goût. J'en veux davantage. J'ignore pourquoi mais je suis beaucoup plus impatient qu'avant. Peut-être parce que l'immortel qui m'habite est tout feu tout flamme. Hahaha. Je m'adore, je suis tellement drôle. Hum. Ma main glisse doucement sur le dos de ma compagne et s'attarde dans le creux de ses reins. Ce baiser m'a révélé qu'en plus d'être complètement allumée cette fille avait en elle une espèce d'ardeur qui ne me laisse absolument pas indifférent.

Bon puisque la demoiselle n'a pas le pied marin, tant pis. Allons y à pied. De là où nous sommes ça ne va pas prendre trop de temps, heureusement. Je la prends par la main et l'entraîne dans un dédale de ruelles. J'ai chaud avec cette veste mais pas question de l'enlever. Ce serait dommage qu'elle remarque mon calibre 38. Je ne tiens pas à l'effrayer. Pas tout de suite tout de même ! Nous nous connaissons à peine et je préfère passer un moment agréable avec elle sans me dévoiler.

Enfin nous arrivons. Chez moi. La Ca' d'oro, La Maison d'Or littéralement. Un peu pompeux oui, mais attendez donc de voir l'intérieur. C'est une merveille. Nous n'avons pas touché à la décoration, nous avons juste restauré le palais. Ma soeur vient parfois ici, mais je reste le maître des lieux avec Hypérion, même lorsque nous recevons la visite d'autres Titans. Je les aime bien ceux-là, contrairement aux crétins divins. Je fais entrer ma compagne, en profite pour glisser un baiser sur sa main et lance quelques ordres dans un italien rapide et impérieux.

Et là, la demeure si calme à notre arrivée s'anime. Tout le monde s'agite, je me fais légèrement engueuler par mon garde du corps mais je me contente de lui faire un grand sourire, comme un gamin très fier de lui. Lorenzaccio est quelqu'un de silencieux d'habitude mais je crois qu'il s'inquiète beaucoup pour moi. Si j'étais une femme, nul doute qu'il me couverait jalousement des yeux. Pas que des yeux si j'y pense bien.

Je demande à ma compagne ce qu'elle désire manger, jette encore deux ou trois ordres à la volée et l'emmène dans le salon. Je me laisse lourdement tomber sur le canapé et souris.

    "Il est temps de nous présenter non ?"



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MessageSujet: Re: La vie en rose [Ela] La vie en rose [Ela] Icon_minitimeDim 13 Juin - 19:19


Il semblerait que l’on soit bien trop proches, pour deux inconnus. Cela devrait m’effrayer, m’inquiéter. Ca aurait pu être le cas si ç’avait été avec quelqu’un d’autre. Mais avec lui je me sens bien. J’ai l’impression d’être invulnérable. Et… je le veux. Je veux le sentir près de moi et ne pas le quitter. Si je croyais au coup de foudre, je dirais que je suis en train d’en vivre un. J’ai la sensation d’être aimantée à sa personne, d’avoir été appelée à lui. C’est idiot. Et pourtant, je n’ai rien pris aujourd’hui… ni hier, d’ailleurs. Là ça va, je me sens bien. J’espère juste qu’il ne me verra pas en crise. Mais je pense avoir encore quelques heures devant moi avant d’être en manque…

Sa main sur ma hanche me presse contre lui tandis qu’il me guide jusqu’à chez lui. J’ai remis mes lunettes sur mon nez mais je ne vois plus de paparazzis autour de nous. Chose particulièrement étrange…

Il me mène enfin jusqu’à un somptueux bâtiment dans lequel il me fait entrer. Cela me rappelle quelques hôtels fastueux dans lesquels nous nous sommes parfois arrêtés en tournée. Du marbre, des dorures, des peintures, du personnel à n’en plus finir… J’avance bouche bée tout en contemplant les environs, consciente que mon attitude n’est pas des plus distinguée.

Je ne comprends pas. Est-ce qu’il vit réellement ici ? Ca lui va bien, en tous les cas. Cela correspond à sa tenue, ses allures, ses vêtements. Mais jamais je n’aurais cru…

-C’est une… maison de roi. Un véritable… palace,
susurre-je, encore admirative.

Il rit doucement, probablement amusé par mon étonnement. J’ai beau avoir déjà vu tant de luxe concentré, je n’y suis pas pour autant habituée. C’est loin de mon studio miteux dans la banlieue londonienne, il faut dire…

Un homme s’approche de lui et le sermonne entre ses dents. J’écoute d’une oreille distraite, trop occupée à détailler les dorures et les tableaux. Il parle de sécurité, d’inquiétudes, de danger… Lentement le raisonnement prend forme dans ma tête. Je m’interroge davantage encore à son sujet. Qui peut-il bien être, pour vivre ici et être… protégé ? Ai-je seulement bien compris ? Et encore pour… avoir tout ce monde sous ses ordres ?! Oui, c’est étrange, et je suis pourtant sûre de ne l’avoir jamais vu auparavant, ni dans les médias, ni ou que ce soit.

Il donne encore quelques ordres par ci par là, congédie les importuns, et me conduit dans un immense salon. Nous y sommes seuls tous les deux, les portes sont fermées. Pourtant j’ai la sensation constante d’être épiée, observée.

-Ce n’est pas très intime, dis-je en un murmure.

Je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça, on n’a pas besoin d’intimité… enfin… si, j’en ai envie, mais de là à le clamer haut et fort… Hum. Et voilà qu’en plus ma timidité reprend le dessus.

-Je crois que… je n’ai jamais vu un salon aussi grand,
reprends-je pour me justifier.

Alors, mains entre les genoux, je finis par m’assoir en face de lui après l’avoir entendu insister. Un homme s’annonce et mon ôte me demande ce que j’aimerais manger. Pour ne pas lui mentir, je devrais répondre « rien du tout ». Je n’ai pas faim. Je suis trop bien avec lui pour penser à manger. Alors simplement, je lui propose de me faire goûter à son plat préféré.
L’homme prend congé et nous nous retrouvons de nouveau seuls, en tête à tête.

Le silence envahit la pièce, la gêne, mon être. Son regard ne m’a pas quittée depuis que nous sommes installés. C’est à ce point flatteur que je m’en sens mal à l’aise. Je n’ai pas de quoi attirer ainsi les regards. Surtout pas s’il n’a aucune idée de qui je suis.

Enfin il soupire, et daigne briser le silence.

-Il est temps de nous présenter, non ?

Je souris, croise bras et jambes et me carre enfin dans le fond du fauteuil.

-Hum… je dirais… à vous l’honneur ! Ce n’est pas moi qui habite un palace et ai sous mes ordres des dizaines d’employés…

Le ton employé est celui de l’humour mais il ne peut pas se tromper : il a piqué à vif ma curiosité. Je veux savoir, maintenant, et plus encore… j’ai de nouveau envie de l’embrasser. Je suis à deux doigts de me jeter sur lui, ce que je ne ferai pas. En revanche, s’il vient à s’approcher, je ne garantis pas de rester immobile et de ne rien tenter…

-Alors, reprends-je, mutine. Dites moi et ensuite, vous saurez tout de moi ! Du moins... tout ce que vous voudrez savoir...

Oui, au risque de le blesser, le décevoir... même si ça doit me fendre le cœur, je partirai sans plus de cérémonie s'il me le demande après avoir appris ma véritable identité. Quel homme aussi propre sur lui s'amuse à fréquenter des drogués, enfin ? ...
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Dante F. Vittore
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MessageSujet: Re: La vie en rose [Ela] La vie en rose [Ela] Icon_minitimeVen 25 Juin - 14:00


Ma compagne s'étonne, ses yeux s'égarent sur le mobilier, le personnel et je ne peux m'empêcher de rire. Si seulement elle m'avait vu gamin, tout heureux de passer la nuit dans une simple cabane de pêcheur avec mon père ! Eh oui, ne jamais se fier apparences. Enfin pas à toutes, j'ai la gueule d'un gosse de riche et d'un sale petit fils à papa. Et ça c'est vrai. Comme quoi... Lorenzaccio me lance quelques mots au visage comme "inquiétude", "sécurité", "enfoiré d'imprudent de mes deux" et autres gentillesse sans se préoccuper le moins du monde de ma douce invitée. Je réplique dans un italien rapide qu'il n'a qu'à se menotter à moi la prochaine fois et que s'il n'est pas content je le colle à la protection de ma soeur. Qui est pire que moi. Enfin une chose qui a le mérite de le faire taire et j'entraîne ma belle inconnue dans le salon.

La moindre de ses réflexions me fait rire, doucement, pas vraiment méchamment mais d'un ton moqueur et attendri. Ma belle si seulement tu savais ! L'émerveillement laisserait sûrement place à l'horreur à moins que tu ne sois de celles qui aiment les mauvais garçons. Le silence s'installe et je continue de la fixer avec insistance. Ma mère me giflerait si elle me voyait. C'est inconvenant et je sens la gêne de mon invitée envahir la pièce peu à peu. Ce n'est pas le genre de femme qui vous défierait. Non. A vrai dire plus d'une a essayé et je les ai toutes brisées. Ou tuées. Ou oubliées. Elles sont plus nombreuses qu'on le croit. Et cette faiblesse, cette fragilité que je vois en ma compagne a quelque chose de rafraîchissant.

J'ignore sa demande, me contente de me lever et de la rejoindre. Ma main glisse sur la sienne, la soulève doucement et j'embrasse doucement sa peau si pâle. Ne pas la brusquer, non pas tout de suite. Autant en profiter n'est-ce pas ? Mes lèvres remontent le long de son bras pour se loger dans son cou et je reste quelques secondes, une minute ou deux, le visage plongé dans le creux de son épaule, les yeux fermés. Si je parais être calme, il n'en est rien en réalité. Certes je ne "brûle" pas comme avec les autres, mais je suis impatient de passer à la suite et en même temps... je savoure chaque seconde. Je relève enfin la tête et souris. Elle me regarde de ses grands yeux hantés par l'ombre de substances qui vous font toucher le ciel, elle est abîmée, brisée déjà. Je me lève et retourne à ma place.

Tout juste. Déjà un domestique nous apporte le repas. D'un geste je lui indique de tout poser sur la table. Nous pouvons parfaitement nous débrouiller seuls n'est-ce pas ? Même si nous sommes de grands gamins, enfin surtout moi. Le repas est vite expédié. Elle ne mange pas beaucoup, moi non plus contrairement à d'habitude. Après un rapide dessert et une coupe de champagne pour aller avec les fraises, je lui offre un petit sourire et retourne m'asseoir à côté d'elle.

"Je crois qu'en effet il est temps de retirer nos masques très chère."

Je tends la main comme pour effleurer sa joue mais au lieu de ça je retire ma veste, révélant mon joli calibre 38 bien calé sur le côté. Ses yeux s'agrandissent et je sors l'arme pour la lui mettre sous les yeux. Petite arme mais dégâts acceptables quand on sait viser. Je me délecte de son étonnement et l'observe, la tête légèrement sur le côté. Lentement j'attrape son visage de ma main libre et le tourne vers moi. Mes lèvres glissent rapidement sur les siennes et je la relâche, pour le moment.

"Je me présente. Dante Federico Vittore. Comme vous n'avez pas l'air du coin, il me semble que mon nom ne vous dira rien. Cependant vous vous doutez bien que je ne suis pas flic, loin de là", j'ajoute avec un sourire étincelant.

Mon arme glisse sur sa joue et j'attends de voir la peur s'emparer de son être. Pourquoi ce sadisme soudain ? J'ai suffisamment joué les gentlemen pour le moment il me semble.

"A votre tour mon ange, dîtes donc au grand méchant loup qui vous êtes."
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Ela J. Newburry
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MessageSujet: Re: La vie en rose [Ela] La vie en rose [Ela] Icon_minitimeVen 25 Juin - 19:09

Je ris encore en sa compagnie pendant une petite heure, à peine. Nous avons ainsi le temps de plaisanter, nous complimenter, parler de la pluie et du beau temps comme le font les gens d’ordinaire, et de manger, aussi. Un plat italien délicieux dont je n’ai pas perdu une miette, moi qui d’habitude, ne becte pas plus qu’un moineau. Mais c’était bon, vraiment bon, je dois l’avouer. C’est autre chose que les pizzas cramées de Vincenzo ou les frites congelées de Sixte. On ne cuisine pas beaucoup entre nous. Ca m’arrive quelquefois, des plats français, surtout. Mais la plupart du temps, je ne suis pas en état. Andrea en revanche, lui m’a l’air d’avoir la main pour ça. Mais peu importe, lui n’est pas prêt de cuisiner pour nous !

Avec délice, je gobe une à une les fraises que mon compagnon me passe sous le nez. Comme une enfant, je les cale au bout de mes doigts avant d’en aspirer le jus. Je les trempe dans le sucre, en croque un morceau, et me retrouve encore une fois dans les prés d’Angleterre, au milieu des moutons. Près d’une ferme. Chez ma grand-mère, peut-être. Même si d’elle je n’ai pas le moindre souvenir. Ai-je véritablement déjà été là-bas ?

Il y a bien longtemps que je n’ai pas ainsi laissé un homme me séduire, au cours d’un dîner, par exemple. Disons que ce n’est pas vraiment mon style. Les garçons que j’ai rencontré n’ont jamais été ce genre de types, propres sur eux et riches à souhait. Ceux là ne s’arrête pas sur ma personne en général, d’ailleurs. Moi j’attire plutôt les drogués et les consommateurs de bière. Quelques musiciens, des mecs plutôt durs, crades. Et encore.

Mes yeux bleus plongés dans les siens, je frissonne à son contact. Le repas terminé, il s’est levé pour me rejoindre et dépose sur mon bras de légers baisers. Ma réaction est maladroite, je reste muette, à peine souriante, gênée. Pourtant je meurs d’envie de le voir continuer. C’est idiot mais je me sens belle entre ses bras, et désirable. Ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Surtout, je ne comprends pas pourquoi il s’intéresse tant à moi, mais à ce stade je ne me pose même plus la question. Je le veux et il est là. Pour trop peu de temps malheureusement…

-Je crois qu’en effet il est temps de retirer nos masques très chère.

Cette phrase me fait sourire avec un empressement soudain. Pourtant à l’instant où il a prononcé ces mots, j’ai senti que quelque chose ne se passerait pas comme je l’imaginais. Ses doigts effleurent ma joue, et j’ai alors toutes les peines du monde à ne pas me serrer contre lui pour réclamer encore maints caresses et baisers.

Tout s’écroule pourtant en l’espace d’un instant. Mes yeux rivés sur la crosse de son arme ne la lâchent plus. Il a retiré sa veste et son regard bienveillant contient à présent une lueur de folie que je ne lui reconnais pas. Il me donne son nom puis quelques autres renseignements. Je ne comprends pas. Pas flic… D’accord, c’est une façon de parler de lui en tant que criminel, ou quelque chose du goût. Ma première impression était visiblement la bonne…

Le sentiment de sécurité que j’éprouvais face à sa personne s’est volatilisé. Je me maudis intérieurement de n’avoir pas écouté mes premières recommandations. « Ne jamais parler aux inconnus », c’est pourtant évident ! Ma stupidité n’a d’égal que ma naïveté suicidaire. D’ailleurs, les deux se recoupent. Non, je ne suis pas naïve, je suis stupide, tout simplement. Comment ai-je pu penser un seul instant l’intéresser pour autre chose que ma position, ou mon argent ? Que veut-il, une rançon ? J’ai peur à présent, plus encore lorsque son arme glisse sur ma joue.

J’esquisse un léger mouvement de recul, mes lèvres trembles et ma poitrine se soulève difficilement au rythme accéléré des battellements de mon cœur. Son nom ne me dit rien, non, mais j’ai très bien saisi la gravité de la situation. Qui il est importe peu. Il m’a à sa merci désormais.

D’une main tremblante, je tente désespérément d’accéder à mon téléphone. Mais il a atteint ma poche avant moi et, de son arme menaçante toujours, me dissuade aisément de poursuivre les protestations. D’un repli de doigts seulement je le contemple, silencieuse, briser mon téléphone retombé en morceaux sur le sol.

-A votre tour, mon ange, dites donc au Grand Méchant Loup qui vous êtes.


Se moquerait-il encore de moi ? Si je suis là c’est bien pour quelque chose, il veut de l’argent, je ne vois pas d’autre solution. Hum… de l’argent, peut-être pas, au fond. Il a l’air d’en avoir suffisamment. Je ne sais pas ce qu’il veut, peut-être ma mort, tout simplement… Et mourir ainsi ne me plaît pas.

Quelque part, cet homme m’a mise hors de moi. Je ne saisis pas l’utilité d’être aussi méchant, et de jouer de la sorte avec les sentiments. D’un rapide coup d’œil, je tente d’analyser mes chances de sorties. Avec son arme pointée sur la joue, elles sont maigres, nulles…

Une larme, puis deux, roulent sur mon visage. Du bout des doigts je saisis sa main, avec l’espoir de retrouver en lui une once encore d’humanité. Où est l’homme qui m’a attirée jusqu’ici ? Mais il a totalement disparu semble-t-il, et me voilà livrée à moi-même. Mieux vaut ne pas le contrarier, je crois…

Je retire ma main et le contemple à présent durement. Il est impossible qu’il ne sente pas ma peur, ni ma colère. Je le hais désormais, la détresse m’a gagnée, et je ne rêve que d’une chose : sortir de cet enfer, à n‘importe quel prix.

-Je m’appelle Ela Newburry, dis-je enfin, boudeuse. Et je suis chanteuse des Unknown Soldiers, mais je suis sûre que tout ça vous le savez déjà. Je ne suis rien pour vous alors laissez-moi partir…
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